« La criminalisation de la solidarité envers les migrants en Tunisie »
Les organisations et associations signataires suivent avec inquiétude la politique de restriction et répression adoptée par le ministère de l’intérieur contre les actions humanitaires et de solidarité envers les personnes migrantes en Tunisie. Une répression qui a ciblé des citoyens et des militants qui ont agi dans un contexte humanitaire et éthique exigeant un haut niveau de coopération et de solidarité.
La récente politique des autorités visant à créer un environnement hostile envers les migrant.e.s se poursuivent, afin de dissuader les citoyennes et citoyens de manifester leur solidarité envers les réfugié.e.s et les migrant.e.s en les harcelant, en procédant à la confiscation des pièces d’identité et les menaçant d’application de la loi n° 2004-6 modifiant la loi n°75-40 du 14 mai 1975 relative aux passeports et aux documents de voyage. Les agents de la police en uniforme et en civil cherchent à entraver toute solidarité envers les réfugié.e.s et les demandeur.euses.s d’asile qui ont manifesté devant le siège du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés en Tunisie
Ces pratiques menacent non seulement les personnes solidaires, mais aussi la vie des enfants et des femmes qui sont privées de nourriture, de médicaments, de lait pour les nourrissons et d’autres besoins vitaux.
Les organisations et associations signataires appellent les autorités à cesser les actes d’harcèlement et la criminalisation des défenseur.euse.s des droits humains et à garantir leur liberté et leur sécurité lorsqu’ils apportent de l’aide aux personnes en situation de vulnérabilité.
Nous croyons qu’il est important de construire une Tunisie fondée sur la solidarité, la paix, la justice et le respect des libertés et des droits, et nous appelons à mettre fin à toutes les formes d’harcèlement visant la solidarité envers les personnes migrantes quelles que soient leurs situations administratives.
Nous renouvelons notre appel à l’abrogation de la loi de 2004, qui criminalise toute personne qui porte assistance aux migrant.e.s et ce en violation des conventions internationales.
Ces pratiques ne doivent pas provoquer l’abandon des actions humanitaires, et nous appelons tous les citoyens et citoyennes à se tenir aux côtés de toutes les personnes vulnérables en situation de mobilité .
Les organisations signataires :
- La ligue Tunisienne de défense des droits de l’Homme
- Forum Tunisien pour les droits économiques et sociaux
- Association des femmes démocrates
- Syndicat National des journalistes Tunisiens
- Association Tunisienne pour la Justice et L’égalité
- Association Tunisienne de soutien des minorités
- Association Tunisienne de lutte contre la torture
- Association pour la promotion du droit à la différence
- Avocats Sans frontières
- Association CALAM
- Organisation mondiale contre la torture
- Nachaz-Dissonances
- Euromed Rights
- Intersection pour les droits et les libertés
- Association Tunisienne pour la Justice et l’Egalité DAMJ
- Organisation Tunisienne Contre la Torture OCTT
- Association Nomade
- Coalition Tunisienne contre la peine de mort
- COMITÉ POUR LE RESPECT DES LIBERTÉS ET DES DROITS DE L’HOMME EN TUNISIE (CRLDHT)
- FÉDÉRATION DES TUNISIENS POUR UNE CITOYENNETÉ DES DEUX RIVES (FTCR)
- Association Tunisienne des droits et des libertés
- A𝐬𝐬𝐨𝐜𝐢𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐭𝐮𝐧𝐢𝐬𝐢𝐞𝐧𝐧𝐞 𝐝𝐞 𝐝é𝐟𝐞𝐧𝐬𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐥𝐢𝐛𝐞𝐫𝐭é𝐬 𝐢𝐧𝐝𝐢𝐯𝐢𝐝𝐮𝐞𝐥𝐥𝐞𝐬
- Association Sentiers
- Aswat Nissa
- Association Tunisienne pour les droits et les libertés
- Appui aux Initiatives dans le Secteur Agricole
- International Alert
- Jeunes Aux Services des Femmes Kasserine
- Cartographie Citoyenne
- Association de citoyenneté et développement durable
- Réseau d’Afrique du Nord pour la souveraineté alimentaire
- Zero Waste
- Association Citoyenneté Et Libertés
- association femmes pour la citoyenneté et le développement