Non aux procès d’opinion, non à l’arbitraire policier

Tunis, le 21 Mai 2023
Non aux procès d’opinion, non à l’arbitraire policier
Le rythme des procès inéquitables et des arrestations arbitraires d’activistes, de blogueurs, de journalistes et du grand public, dont le seul tort est d’avoir critiqué l’autorité en exprimant leurs opinions à travers les médias ou les réseaux sociaux tels que Facebook, s’est accéléré.
Les interrogatoires devant les équipes de sécurité sur des messages satiriques, des images ou des chansons se sont concentrées sur la critique de la politique du pouvoir et de ses symboles, à l’image du président de la République.
Il est important que les organisations et les mouvements de jeunesse qui ont signé cette déclaration expriment leur vive condamnation de la récente campagne d’arrestations et de procèsdans laquelle les normes minimales d’un procès équitable étaient absentes, en plus d’être des procès d’opinions et de positions en violation flagrante de la constitution, des lois et des traités internationaux..
La plupart des procès se sont déroulés selon le tristement célèbre décret 54 qui, en le promulguant et en l’utilisant,démontre les intentions de l’autorité de restreindre les libertés, en particulier la liberté d’opinion, de presse et d’expression et demenacer les citoyens et toute personne qui critique l’autorité et ses politiques, quelle que soit sa position, avec desprocès.
Les organisations et mouvements de jeunesse, ici signataires, renouvellent leur appel au retrait immédiat du décret 54, hostile aux libertés et à l’arrêt des procès d’opinions. De plus, ils dénoncent les abus policiers et les arrestations fréquentes de citoyens, hommes et femmes, simplement parce qu’ils ont exprimé leurs opinions, et mettent en garde contre le danger de l’omniprésence de l’appareil sécuritaire et de la censure et du harcèlement pratiqués sur les consciences, avec la complicité manifeste de le pouvoir judiciaire.
Les signataires appellent aussi à rompre avec la politique consistant à faire taire les voix et à restreindre le droit des citoyen.ne.sà exprimer leurs opinions de quelque manière que ce soit, et expriment leur volonté de défendre ces derniers, victimes du décret 54 et d’autres lois répressives que le l’autorité emploie pour opprimer les libertés, poursuivre les opinions, les idées et toute voix dissidente.
Organisations et mouvements signataires :

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