Le modèle économique du libre-échange et la pression sur les ressources naturelles.

Safaa Jlidis : Le modèle économique du libre-échange et la pression sur les ressources naturelles.

L’ALECA, dont les négociations officielles ont démarré à partir de 2015, prévoit la libéralisation des échanges des produits agricoles et de services et la libéralisation des investissements des ressources naturelles comme le sol, le sel, le phosphate, le gaz, le pétrole et même le soleil de la Tunisie.

Ce qui a été rejeté par les experts, les militants et les organisations agricoles qui refusent tous les projets étrangers qui menacent la richesse du peuple comme le projet ALECA, et estime que cette dernière constitue un danger dans le secteur agricole, et le lancement des négociations avec la partie européenne en cette conjoncture économique constitue une menace pour plusieurs systèmes agricoles et une pression sur les ressources naturelles.

Les objectifs de cet atelier seront de discuter la destruction massive de l’agriculture nationale par le projet ALECA et les inconvénients de son application sur les ressources naturelles de la Tunisie et les moyens de lutte pour écarter ce danger.

En effet , la Tunisie contient des ressources naturelles diversifiées  (pétrole, phosphate, sel, les produits agricoles et de la mer…) avec un climat favorable pour divers  productions et cultures agricoles et avec  une richesse de son sol mais le secteur est de plus en plus fragilisé sous le poids de deux défis majeurs ; celui de la libéralisation des échanges et ses effets en termes de volatilité des prix de détérioration des termes de l’échange pour les nationaux, d’une part, et d’autre part celui de la rareté de certaines ressources naturelles et particulièrement l’eau et le sol, ce qui met en danger la durabilité de nos systèmes de production. Ce dernier phénomène risquant de s’accentuer sous l’effet du changement climatique qui affecte particulièrement le sud du bassin méditerranéen.

En fait, l’application de l’ALECA va contribuer de façon complète à l’écrasement de la voie de développement agricole, surtout qu’il permet aux investisseurs étrangers de s’emparer des revenus de l’exploitation des sources d’énergie nationale et d’épuiser les ressources naturelles (l’épuisement de la nappe aquatique, la pollution de l’air, de la terre et de la mer, le déracinement des arbres…) et même humaine tout en cédant une grande majorité des agriculteurs et des paysans à la pauvreté et l’indigence.

Et depuis l’indépendance, le secteur agricole tunisien a tant souffert à cause des telles conventions et des politiques agricoles futiles et l’installation des projets nocifs imposés par les grands Etats capitalistes. Ici et maintenant, la société civile, les associations agricoles militantes et tous les partisans de notre cause doivent unir leur force afin d’imposer une gestion démocratique et transparente pour éviter des dérives autoritaires, et la gestion et l’exploitation des ressources naturelles doit également s’inscrire dans le cadre d’un modèle de développement alternatif.

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