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Tunis, 4 aout 2019 – mis à jour le 6 aout 2019
Vives inquiétudes des organisations nationales et internationales face à la situation de 36 personnes migrantes à la frontière tuniso-libyenne
Les organisations signataires de la présente déclaration ont pris connaissance avec grand regret de la situation de 36 ressortissants ivoiriens se trouvant à la frontière tuniso-libyenne, à proximité de Ras Jedir, depuis le samedi 3 aout 2019. Parmi ces 36 personnes, on compte 11 femmes dont l’une est enceinte, ainsi que 3 nourrissons. Ces personnes auraient été arrêtées le même jour par les autorités dans une habitation à Sfax, se préparant selon les autorités à une traversée irrégulière vers l’Europe, alors que les migrants de leur côté affirment qu’ils préparaient la célébration de la fête nationale ivoirienne.
Les personnes auraient été conduites le même jour à Médenine puis jusqu’à la frontière libyenne, où elles auraient été incitées à rejoindre la Libye. et depuis 3 jours déjà, ces personnes n’auraient à leur disposition ni eau, ni nourriture, ni aucune forme de protection contre les conditions climatiques difficiles, selon les différentes sources et les témoignages que nous avons réussi à collecter.
Plusieurs organisations tunisiennes et internationales sont entrées en contact avec ce groupe de migrants et ont pris connaissance de leur positionnement exact et de leur état de santé extrêmement inquiétant. Elles ont également tenté de leur porter secours, mais ne peuvent accéder à l’endroit où se trouvent les personnes migrantes en détresse, s’agissant d’une zone militaire.
Les différentes déclarations officielles sont restées vagues, voire peu harmonisées, ajoutant un climat de doute et d’incertitudes qui complique la situation.
Les organisations signataires de cette déclaration expriment leur plus grande inquiétude face à la situation humanitaire de ces 36 migrants. Elles font également part de leur indignation devant les graves violations des droits humains dont ces personnes migrantes et leurs enfants auraient été victimes en ayant été déportés dans des conditions contraires à la dignité humaine, mettant leur vie en danger.
Ces organisations appellent d’urgence les autorités tunisiennes à autoriser l’accès des organisations de la société civile au groupe de migrants, afin qu’ils puissent recevoir l’assistance et les soins de santé immédiats qu’ils nécessitent.
Elles appellent également à adopter une politique migratoire intégrée qui préserve les droits humains des migrants et de leur famille.
Elles mettent en garde contre les violations des droits humains croissantes que subissent les migrants en Tunisie (d’ordre économique, social, culturel, etc.).
Elles appellent enfin à la révision du cadre juridique relatif à la migration afin qu’il soit non seulement en accord avec l’esprit de la Constitution qui garantit les droits et les libertés de chacun, mais aussi compatible avec les obligations internationales de la Tunisie.
Organisations Signataires :
Ligue Tunisienne de Défense des Droits de l’homme
Forum Tunisien des Droits Economiques et Sociaux
Avocats sans Frontières
Terre d’Asile Tunisie
Euromed Droits
Comité pour le respect des libertés et des droits humains
Association Tunisienne de Défense des Droits de l’Enfant
Oxfam en Tunisie
Médecins du Monde Belgique section Tunisie
Humanité et Inclusion en Tunisie
Association pour le Leadership et le Développement en Afrique (ALDA)
African Business Leaders[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width=”1/2″][vc_column_text][signaturelist id=”20″][/vc_column_text][/vc_column][vc_column width=”1/2″][vc_column_text][emailpetition id=”20″][/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]